Le dimanche 7 octobre prochain l’ensemble des citoyens camerounais en âge de voter, seront appelé aux urnes afin de déterminer, lequel parmi les neufs candidats présents durant la campagne électorale sera le prochain président du pays.
L’actuel chef de l’Etat, Paul Biya, est le favori des sondages et ne semble pas inquiéter par ses deux principaux rivaux, Joshua Osih et Maurice Kamto, qui mènent chacun une campagne vigoureuse, démontrant la vitalité démocratique du Cameroun.
Paul Biya a effectué un déplacement dans le Nord du pays, samedi dernier à Maroua, capitale de la région, afin d’assister à un meeting durant lequel il a pu constater l’engouement suscité par sa candidature.
Il a l’assurance de pouvoir se reposer sur tout un ensemble de relais dans les différentes régions du pays, qu’il s’agisse de ses ministres, des militants de son parti, le RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais), ou des autres partis alliés, et plus généralement, les chefs et rois traditionnels.
Répondant à l’appel de nombreux responsables des régions anglophones du pays, il a réaffirmé que la crise dans ces zones se réglera par un mélange de fermeté et de dialogue.
Cependant, Biya n’est pas le seul candidat à cette élection, et contrairement aux scrutins précédents, l’offre en terme de candidature est particulièrement riche cette année, avec des profils proposant une offre politique bien marquée. Bref, les autres prétendants n’ont pas l’intention de faire de la figuration pendant la campagne.
On peut ainsi souligner la présence de Joshua Osih, successeur du candidat à la précédente élection présidentielle du SDF (Social Democratic Front), Ni John Fru Ndi, qui arrive, bien que loin derrière, en deuxième position dans les sondages. Autre prétendant, Maurice Kamto, faisait auparavant parti de l’équipe gouvernementale de Paul Biya et son implantation dans les différentes régions est réelle, bien que sans commune mesure avec ce que l’on constate pour le président Biya.
En effet, le Président actuel continue de jouir de niveaux de confiance importants parmi la population camerounaise. Son expérience, sa capacité à avoir un véritable contrôle sur les différents corps de l’état, en particulier les forces armées, nécessaire dans la mission de rétablissement de la paix dans les zones anglophones, font de lui, pour les citoyens camerounais, le seul candidat compétent.
Afin de lever le moindre doute concernant les irrégularités éventuelles, l’Union Africaine a envoyé des observateurs qui ont été bien accueillis par les autorités camerounaises, et dont le but sera de valider l’ensemble du processus électoral.